L’étude du rôle des mutations activatrices de Shp-2 dans la « leucémie myélomonocytaire »
L’étude sur le polyphorisme des outils de répartition des patients concernant le traitement qui précède une greffe de moelle osseuse dans le but de détruire le maximum de cellule tumorales
Une greffe de moelle osseuse est toujours précédée d’un traitement dit de conditionnement, dont le but est de détruire le maximum de cellules tumorales. Le traitement de conditionnement le plus classique en oncopédiatrie est l’association du busulfan et de cyclophosphamide. Ces deux molécules agissent principalement en interférant avec l’ADN des cellules cancéreuses, induisant leur mort par apoptose. Cependant, les résultats obtenus sont très variables d’un patient à l’autre. Une des hypothèses pour expliquer cette différence est l’existence au sein de toutes les cellules, y compris au sein des cellules tumorales, « d’outils de réparation » capables de réparer les dégâts causés à l’ADN par le busulfan et le cyclophosphamide. L’hypothèse posée dans ce travail est que certains de ces « outils de réparation » sont exprimés différemment d’un patient à l’autre et que cette expression différentielle pourrait contribuer à expliquer les différences de pronostic d’un patient à l’autre. En bref, la présence de « bons outils de réparation » permettrait à la cellule tumorale de se défendre, avec de ce fait un moins bon pronostic pour le patient.
• Sur un collectif de 200 patients fournis par l’EBMT, le Docteur Ansari et ses collègues souhaitent analyser le polymorphisme de certains outils de réparation (BRCA1, RAD51, ATM et FANCD2). • Projet novateur, explorationnel, basé sur l’expertise biologique du principal investigateur. • Projet tout à fait réalisable dans le contexte HUG et dans le contexte de cette équipe de recherche. • Projet pouvant mener à une évaluation prospective de ces paramètres dans le cadre d’études de plus grande ampleur. |
Etude protéomique des plaquettes des néoplasies myéloprolifératives Philadelphie (bcr-abl) négatives
La polyglobulie primitive, la thrombocytopénie essentielle et la myélofibrose sont 3 maladies se regroupant dans les néoplasies myéloprolifératives bcr-abl négatives (leucémies chroniques). Ces 3 affections se compliquent de thromboses (artérielles et veineuses) et de problèmes hémorragiques. Ces complications entravent gravement la qualité de vie des patients et peuvent limiter l’administra-tion des thérapeutiques. Leur physiopathologie est totalement inconnue.
Dans ce projet, les Professeurs Lecompte et Sanchez se proposent d’essayer de comprendre ces complications de thrombose et d’hémorragie en analysant les composants protéiques (protéomiques des plaquettes de ces patients). L’idée est d’identifier des protéines candidates qui pourraient expliquer la dysfonction plaquettaire chez ces patients.
L’étude sur le rôle des micro RNAs dans la régulation du fibrogène
Le fibrinogène est le précurseur de la fibrine, permettant la formation du caillot sanguin. Sa synthèse est assurée par les cellules du foie appelées hépatocytes. Son taux dans le sang est variable, est actuellement considéré comme un facteur de risque important des maladies cardio-vasculaires. Depuis plusieurs années, l’équipe du Prof. Neerman-Arbez s’intéresse donc à comprendre les mécanismes de régulation de cette molécule.
Dans les travaux antérieurs soutenus par la Fondation (2 articles dans Blood en 2010 et 2011), cette équipe a démontré que certains micro-RNAs (en particulier les micro-RNAs-29) jouent un rôle important dans l’expression de ces gènes. L’objectif du projet est de comprendre les mécanismes par lesquels ces molécules sont impliquées dans la régulation du fibrinogène. Des résultats préliminaires démontrent en effet, que les micro-RNAs n’agissent pas directement sur la séquence régulatrice du fibrinogène, mais agissent au niveau de cible(s) intermédiaire(s).
L’étude sur le rôle des interactions entre cellules normales et cellules leucémiques dans leur prolifération , leur différenciation ou encore leur migration
Depuis plusieurs années, le Prof. Spertini analyse l’importance du microenvironnement dans le comportement des leucémies. Les cellules leucémiques, comme toutes les cellules tumorales, cohabitent avec des cellules normales, dont elles essayent de se nourrir. C’est ce que l’on appelle le microenvironnement tumoral. Parmi les molécules impliquées dans la discussion entre cellules normales et cellules leucémiques, les sélectines, exprimées par les cellules endothéliales, les plaquettes ou les cellules immunitaires, jouent probablement un rôle important. Dans ce projet, le Prof. Spertini souhaite explorer les conséquences intra-cellulaires des interactions entre les sélectines (sur les cellules normales) et leurs ligands (exprimés par les cellules leucémiques). Ces travaux vont permettre d’évaluer l’importance de cette interaction dans la prolifération des cellules, leur différentiation ou encore leur migration.