Bourses 2014

Identification des causes moléculaires associées aux phénomènes de saignement ou de thrombose fréquemment observés chez les patients souffrant de syndrome myéloprolifératif (Analyse de plaquettes)

Dans ce projet, le Dr Alberio, nouvellement arrivé dans l’équipe d’hématologie à Lausanne, souhaite identifier les causes moléculaires associées aux phénomènes de saignement ou de thrombose fréquemment observés chez les patients souffrant de syndrome myéloprolifératif. Il propose de caractériser les plaquettes par des techniques de cytométrie en flux, des techniques fonctionnelles (activité procoagulante), des techniques cellulaires (flux de ions, changement de PH), des techniques moléculaires (niveau de phosphorylation), en comparant les plaquettes de 50 individus sains et de 100 patients souffrant de syndrome myéloprolifératif. L’objectif est d’identifier des biomarqueurs capables de prédire le risque hémorragique ou thrombotique chez ces patients.

L’étude sur la différenciation des cellules souches d’individus normaux et de patients souffrant de leucémies aiguë myéloblastique

L’hétérogénéité tumorale est une limite importante des traitements actuels. Les investigateurs souhaitent explorer cette hétérogénéité dans les leucémies aiguës myéloblastiques en tirant profit des compétences de séquençage (de type single-cell) développées par le Dr Borel et des compétences de cytométrie en flux du Prof. Matthes en hématologie. Il s’agit donc de faire le séquençage complet sur une cellule unique triée selon des caractéristiques phénotypiques de cellules souches, en comparant les cellules souches d’individus normaux et de patients souffrant de leucémie aiguë myéloblastique.

L’étude sur les évènements moléculaires ou épigénétiques qui peuvent mener au développement des leucémies aiguës lymphoblastiques ou myéloblastiques

Il s’agit de la suite d’un projet déjà soutenu par la fondation, et qui investigue les anomalies moléculaires des leucémies associées à la trisomie 21. Le modèle est original et est basé sur la disponibilité d’un matériel biologique rare, l’obtention de cellules de 2 jumeaux se différentiant uniquement sur le plan génétique par la présence d’une trisomie 21 chez l’un d’entre eux. Le projet consiste à analyser des cellules souches de ces jumeaux, tout au long de la différentiation en lignées érythroïdes ou mégacaryocytaires. L’objectif est donc d’identifier les évènements moléculaires ou épigénétiques qui peuvent mener au developpement des leucémies aiguës lymphoblastiques ou myéloblastiques dans ce cadre clinique.

Identification des anomalies génétiques présentes dans les leucémies aiguës lymphoblastiques compliquant l’évolution des enfants souffrant d’un syndrome de Down (mongolisme)

Le Dr Nikolaev s’intéresse depuis plusieurs années aux leucémies aiguës lymphoblastiques compliquant l’évolution des enfants souffrant d’un syndrome de Down (mongolisme). Ces premières observations, soutenues par la fondation, ont déjà montré plusieurs anomalies moléculaires, permettant d’envisager certaines thérapies ciblées. L’objectif du présent projet est d’identifier l’ensemble des anomalies génétiques présentes dans ces leucémies grâce à des techniques moléculaires plus sophistiquées, afin de pouvoir couvrir l’intégralité des anomalies moléculaires. Le Dr Nikolaev bénéficie d’une banque de 50 cas de leucémies associées à ce syndrome, au moment du diagnostic et au moment de la rechute. Cela permettra d’identifier les « accidents » nucléaires responsables des rechutes, permettant d’élaborer d’autres stratégies thérapeutiques.

Identification des séquences génétiques de matériel non humain dans des échantillons humains sanguins dans le but d’améliorer le don du sang

La transmission du HIV par les produits sanguins est encore dans toutes les mémoires. La question que se pose l’équipe du Dr Preynat-Seauve est de savoir si d’autres virus (connus ou inconnus) pourraient encore être présents dans les produits sanguins, malgré le très haut niveau de sécurité actuel. Leur approche est appelée metagenomique, dans la mesure où elle consiste à tenter d’identifier des séquences génétiques de matériel non humain dans des échantillons humains sanguins. L’approche proposée a déjà été entièrement développée et validée par cette équipe dans des travaux antérieurs qui leur ont permis d’éliminer la possibilité de présence de particules virales dans les tumeurs cérébrales (glioblastomes). Dans le présent projet, ils souhaitent utiliser la même approche, combinant des techniques de génétique et de bioinformatique. En cas de résultats négatifs (absence de particules virales), ces résultats pourraient avoir un impact important dans les campagnes du don du sang et dans l’information à la population. En cas de résultats positifs, ils permettraient de mettre sur pieds des mesures préventives supplémentaires.

L’étude sur le rôle des cellules souches dans la résistance au traitement des leucémies.

Les cellules souches jouent un rôle fondamental dans la résistance des leucémies au traitement. Elles sont comme une source inépuisable de cellules cancéreuses et se cachent au sein de la moelle osseuse dans ce qui est appelé les « niches hématopoïétiques ». Depuis plusieurs années, l’équipe du Dr Wehrle-Haller travaille à mieux comprendre les conditions qui permettent aux cellules souches de se cacher dans les niches hématopoïétiques. Leurs travaux précédents ont montré que la cellule souche est dans une sorte d’hibernation, grâce à des conditions particulières de faible teneur en oxygène (hypoxie) et de faibles besoins énergétiques (faible métabolisme). Dans le présent projet, cette équipe fait l’hypothèse que l’hypoxie et les conditions de faible métabolisme modifient l’expression et la fonction de molécules d’ancrage (intégrine β1 et c-kit) qui permettraient, dans ces conditions, de retenir la cellule souche dans son environnement protégé. Si l’hypothèse est validée dans le projet expérimental proposé, les résultats ouvriront des possibilités importantes dans 2 domaines.

1) Nouveaux traitements permettant d’attaquer les cellules souches leucémies dans leur niche protectrice.

2) Améliorer les techniques de recrutement des cellules souches physiologiques, ce qui est essentiel pour la réalisation des auto et allogreffes de moelle osseuse.

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