Soutien au projet de nouvelle thérapie cellullaire utilisant les propres cellulles de défense du patient

Guérir un patient souffrant de leucémie en utilisant ses propres cellules de défense, celles de son système immunitaire ? Une idée farfelue il y a 20 ans, un rêve il y a 10 ans, un espoir il y a 5 ans, une réalité aujourd’hui pour certains, la règle pour tous demain.

La greffe de moelle osseuse a montré le chemin. Elle est la première thérapie à base de cellules qui aura permis de soigner certaines leucémies avec succès. Comment ? Grâce aux lymphocytes (globules blancs) présents dans la moelle du donneur. En effet, changer la moelle osseuse implique que le patient reçoive un système immunitaire tout neuf avec des lymphocytes prêts à remplir leur mission, qui consiste à éliminer le danger, ici les cellules leucémiques.

Mais changer le système immunitaire d’un patient avec une greffe de moelle est complexe et n’est pas possible pour tous.

Alors, logiquement, pour rendre la thérapie cellulaire accessible à tous, le rêve était de pouvoir se servir des lymphocytes du patient et non de ceux d’un donneur. Mais les lymphocytes du patient sont endormis par la leucémie et restaient jusqu’à présent bien difficiles à réveiller. Les formidables progrès du génie génétique apportent aujourd’hui la solution et ont permis de conceptualiser une nouvelle génération de thérapie cellulaire.

De quoi s’agit-il ? De modifier les lymphocytes par des techniques génétiques afin qu’ils expriment à leur surface des véritables « têtes chercheuses» capables d’aller se coller sélectivement sur les cellules leucémiques et les détruire. On parle de lymphocytes à récepteur chimérique ou CAR T cells. Les résultats sont impressionnants entraînant la validation rapide de cette approche par les autorités sanitaires américaines, européennes et suisses, sur la base des rémissions prolongées obtenues chez des patients atteints de leucémies ou de lymphomes déclarés incurables après épuisement de tous les traitements classiques y compris la greffe de moelle. Aujourd’hui il faut non seulement se donner les moyens d’introduire ces nouveaux traitements dans la pratique clinique des centres universitaires, mais aussi dynamiser la recherche pour exploiter le formidable potentiel thérapeutique de ces cellules. En effet, le génie génétique va permettre à court terme de générer des CAR T cells type « super héros » capables de survivre dans des conditions difficiles, de déminer les attaques des cellules cancéreuses ou encore de se déplacer grâce à un GPS intégré. Non, ce n’est pas de la science-fiction, ce sont les médicaments des toutes prochaines années. 
Merci de votre engagement pour nous aider à transformer l’essai, et à construire ensemble des traitements progressivement accessibles à tous.